
Aujourd'hui, nous souhaitons attirer votre attention sur une situation urgente et méconnue : les travailleuses du sexe touchées par la variole du singe. Dans le cadre de cet article, nous souhaitons expliquer la situation actuelle et plaider en faveur d'une aide financière supplémentaire pour ces personnes vulnérables.
Suite à notre récente entrevue avec la DGS et la DGCS, nous avons réalisé que la deuxième partie de la subvention que nous avions planifiée n'était pas acquise. Cela nous a poussés à consulter les associations dont le public a bénéficié de notre aide, et à rassembler nos souvenirs pour mieux comprendre la situation.
La première subvention que nous avons reçue a joué un rôle essentiel en aidant les travailleuses du sexe à respecter les mesures d'isolement recommandées pendant une période de 21 jours, ainsi qu'à accéder à la vaccination. Grâce à une campagne de communication menée par nos associations membres et partenaires, ces femmes ont été informées de l'infection et encouragées à se faire vacciner. Les fonds alloués ont permis d'indemniser environ 300 à 400 personnes, en particulier celles de l'association PASST, qui ont été les plus touchées en Île-de-France.
Cependant, bien que cette première distribution ait partiellement répondu aux besoins des personnes déjà suivies par les associations, elle n'a pas pu aider toutes celles qui étaient en situation d'isolement. De ce fait, de nouvelles bénéficiaires ont fait connaître leur situation et sollicité notre aide.
C'est pourquoi nous demandons une deuxième subvention pour soutenir financièrement ces travailleuses du sexe. En outre, depuis le début de l'année 2023, de nouveaux cas ont été identifiés en Touraine, en Île-de-France et en Auvergne. Nous craignons une résurgence de la variole du singe dans les prochaines semaines, car la période est propice à la propagation de cette maladie (été, festivals, prides, promiscuité, etc.).
Une deuxième subvention serait d'une grande aide pour ces femmes qui restent encore menacées par la variole du singe.
Il est malheureusement courant que les pouvoirs publics ne prêtent attention à une épidémie qu'après un pic épidémiologique et sous la pression des associations communautaires soutenues par des structures plus institutionnelles. Dans le cas de la variole du singe, la discussion a duré plusieurs mois et a porté à la fois sur les aspects médicaux, tels que l'accès à la vaccination, et sur les aspects sociaux. La distribution de Chèques Services a été effectuée après un certain délai, ce qui ne permettait pas de répondre aux besoins en temps réel, mais constituait plutôt une indemnisation a posteriori.
Il est important de souligner que l'aide que nous sollicitons concerne la situation particulière des travailleuses du sexe, qui se retrouvent sans source de revenus si elles respectent les mesures de sécurité visant à éviter la contamination de la variole du singe.
Lors d'une réunion avec la DGS le 16 septembre dernier, les modalités de cette subvention exceptionnelle avaient été déterminées, et un montant global de 250 000 € avait été fixé.
Cependant, lors de la réunion de bilan en mars dernier, il semblerait que les services compétents se soient désengagés du soutien accordé à nos bénéficiaires et associations. Nous avons été orientés vers la DGCS par les services de la DGS (Direction générale de la Santé) afin de présenter une nouvelle demande formelle via un CERFA.
Par ailleurs, les services de la DGS ont souligné l'importance de poursuivre la collaboration sur les chèques-service avec la Fédération Parapluie Rouge dans le plan d'action pour l'élimination de la Monkeypox. Même l'OMS, à travers une mission spécifique, a salué le soutien exceptionnel apporté par les pouvoirs publics à une réponse communautaire face à cette pandémie.
Nous nous appuyons donc sur les conditions initiales de cette demande et sur les modalités que nous avions comprises et entendues au fil de nos multiples rencontres avec les services compétents, pour demander aujourd'hui un renouvellement de cette aide exceptionnelle.
Nous sommes convaincus que cette deuxième subvention sera d'une grande aide pour les travailleuses du sexe touchées par la variole du singe.